Par Karine Cullet, coach sportif Domicil’Gym à Toulouse.
L’accident vasculaire cérébral ou AVC est la troisième cause de mortalité en France.
Même si les études ne sont pas assez conséquentes pour relier le manque d’activité physique et la probabilité d’avoir un AVC, l’hypoactivité semble bel et bien néfaste. En effet, pratiquer des activités physiques et sportives réduit de 25% le risque d’AVC.
Bien entendu, tout est compliqué : l’alimentation à un rôle non négligeable et, bien souvent, les personnes ayant une dépense physique supérieure par le sport font un peu plus attention que les autres.
Dans les bénéfices attendus de l’activité physique en lien avec les AVC :
– baisse de la tension artérielle
– baisse du cholestérol
– création de capillaires sanguins dans le cerveau (meilleure vascularisation).
En cas d’hypertension artérielle, l’intensité de travail doit être basse à environ 50% de VO2max à raison de 3 à 5 fois 30 minutes minimum par semaine
Dans les autres cas et sans facteurs de risque supplémentaires :
1°) Entraînement de type cardio-training d’intensité modérée à intense (40–50% de la fréquence cardiaque de réserve pour progressivement aller vers 60–80%) réalisé pendant une séance de 20 à 40 min.
2°) Entraînement de type cardio-training d’intensité intense à maximal au cours de séance de travail intermittent pour monter l’intensité au-dessus de 80-85%. Le travail style 30s-30s sur intensité maximal (100%) avec récupération passive semble plus intéressant que les autres formes d’intermittent et d’un impact supérieur.
Après l’AVC :
Il faut récupérer sa motricité (surtout en cas d’hémiplégie, paralysie), ses fonctions liées au mouvement. Même si toutes les preuves d’une efficacité à long terme est avérée, le renforcement musculaire peut aider à cette amélioration par une meilleure utilisation de la commande nerveuse.
Les charges mobilisées doivent être légères dans un premier temps afin de limiter la tension artérielle et permettre l’acquisition du geste tout comme la sensation liée à ce geste. Mais ces charges permettent surtout d’améliorer la puissance musculaire qui est l’une des principales fonctions touchées dans ce type d’accident cérébral. Pour cela, on doit demander d’accélérer la vitesse d’exécution tout en gardant une bonne technique.
La musculation présente aussi l’intérêt d’améliorer la sensibilité à l’insuline que l’on observe quelquefois après un AVC.
Dans tous les cas, le patient doit être accompagné d’un professionnel compétent qui saura ajuster l’intensité en permanence pour optimiser les effets de l’exercice physique.