Peut-on associer sport et mode de vie vegan ?
Le véganisme est dans l’air du temps. C’est peut-être pour cette raison que l’on nous pose de plus en plus fréquemment cette question : « puis-je pratiquer une activité physique sans danger en étant vegan » ?
Que signifie être Vegan ?
Végétarien, végétalien, vegan, on s’y perd parfois un peu. Avant toute chose, il convient donc de définir ce qu’est le véganisme. Cette nouvelle manière de s’alimenter a été développée lors du siècle dernier par Henri Charles Geoffroy. Et le vegan, comme le végétalien, exclut tous les produits animaux et ses sous produits (lait, oeuf…). Ses menus sont composés de fruits, de légumes, d’oléagineux et de céréales, comme le végétalien. Cependant, le vegan s’interdit – quant à lui – de porter fourrure, cuir, cosmétiques, tous les produits de source animale. C’est en fait une approche morale se souciant du bien être animal.
Les bienfaits du véganisme
Cette orientation alimentaire apporte, sans conteste, de nombreux bienfaits. Evidemment lorsque l’on ne consomme pas de viande, on réduit de facto l’ingestion de graisses saturées. Si l’on ne mange pas de poisson, on limite l’absorption de mercure présent aujourd’hui dans tous les poissons. On fait également baisser notre consommation de produits acidifiants et on limite de la même façon la possibilité d’apparition d’un certain nombre de maladies. De plus, on améliore notre vitalité, et pour notre pratique sportive, c’est indubitablement un atout. De surcroît, ce mode d’alimentation permet une diminution du cholestérol mais aussi de l’arthrite. Le véganisme a donc pour intérêt de détoxifier l’organisme, mais sur une courte durée.
Les carences liées à ce mode de vie
La principale carence liée à cet habitus culinaire est la vitamine B12 que l’on trouve dans la viande, le poisson, les produits laitiers et les oeufs…aïe. Cependant, il existe des alternatives afin de ne pas être carencé. Tout d’abord, on trouve de la vitamine B12 en forme de complément alimentaire en pharmacie. La spiruline, la chlorelle le tempeh (sorte de soja fermenté) et les algues nori sont riches elles aussi en vitamine B12. Encore faut-il bien l’assimiler et posséder un bon microbiote et de bons intestins mais c’est un autre sujet. On constate, en outre, une baisse de la créatine (qui n’est pas un produit dopant et qui est partie intégrante de notre organisme) et qui abaisse les performances physique si elle ne demeure pas présente en quantité suffisante. La carnosine (anti oxydant présent dans les muscles et le cerveau notamment) vient aussi à manquer. Attention à la taurine se trouvant dans le poisson, les fruits de mer, la viande et les laitages et qu’il faut par conséquent apporter à notre corps sous d’autres formes. Il existe de plus outre d’autres carences à mon sens qui bien souvent sur les sites « pro végan » ne demeurent pas abordées. Il faut pourtant en avoir conscience. Le fer (lentilles), la vitamine D (champignons), le zinc (huîtres, germes de blé), l’iode (fruits de mer), l’EPA et DHA, nos fameux oméga 3 présents dans le poisson viennent aussi à manquer. Tout cela peut faire peur ou tout du moins inquiéter mais si l’on apporte tous ces vitamines et nutriments d’une autre manière pas d’inquiétudes à avoir. Il faudra cependant rester très vigilant.
Faire du sport en étant Vegan
Oui bien entendu, on peut et il faut pratiquer du sport y compris lorsque l’on est vegan. En étant vegan, il n’y a aucune raison de ne pas pratiquer votre sport favori si… vous apportez tous les nutriments et minéraux faisant défaut à la pratique du véganisme. Chaque repas devra par contre demeurer réfléchi afin de ne pas devenir, à terme, carencé. La fatigue doit être votre premier marqueur, vous devez écouter votre corps. Faites un bilan de santé régulièrement, notez vos performances et/ou sensations lors de vos entraînements. Programmez vos séances, ne laissez rien au hasard, faites-le pour votre santé.