Comment conjuguer sport et allergies
Avec le retour des beaux jours, la saison des pollens peut être un frein à la pratique sportive en extérieur pour les personnes souffrant d’allergies respiratoires. Or, 1/4 de la population française souffre de ce type d’allergie. Fatigue, toux, démangeaisons, rhinites allergiques, asthme allergique, conjonctivite allergique… comment continuer d’aller courir, jouer au football ou pratiquer une autre activité physique sans être handicapé par ce type de réactions ? Lenaïc Jaouen, Coach Sportif Forme et Santé Domicil’gym sur Carbonne vous livre l’essentiel à savoir pour conjuguer au mieux sport et allergies.
Les différentes catégories d’allergies : Quelle est la vôtre ?
Dans le cas où vous possédez un terrain biologique allergique (atopique car prédisposé génétiquement), vous avez un système immunitaire hypersensible aux allergènes. Ainsi, ce dernier surréagit au contact d’un ou plusieurs déclencheurs et provoque une réaction allergique. Les allergies respiratoires et digestives se déclarent relativement tôt : de quelques mois après la naissance jusqu’à 3 ans. Mais il existe tout un panel d’allergies classées en catégories et vous pouvez être atteint de l’une ou plusieurs d’entre elles. Les voici :
- Allergies Respiratoires : acariens, moisissures, pollens, squames de chats, chiens, rongeurs et chevaux
- Allergies Alimentaires : lait de vache, oeuf, arachide, moutarde, poisson, fruits à coque, kiwi…
- Allergies De contact : avec la peau, les composants des cosmétiques, les lessives, les métaux….
- Allergies Médicamenteuses : antibiotiques, produits anesthésiques…
- Allergies Professionnelles : latex, farine, ciment, formol…
Les symptômes d’une allergie
Voici les différents symptômes qui peuvent vous alerter sur la présence d’une allergie :
- Symptômes oculaires : les yeux sont rouges et irrités
- Symptômes digestifs : troubles digestifs récurrents, régurgitations importantes, diarrhées, constipation…
- Symptômes cutanés : des plaques rouges qui démangent apparaissent sur le visage et/ou dans les
plis… - Symptômes respiratoires : le nez coule clair ou est bouché et/ou une toux survient la nuit ou à l’effort, les bronchites sont à répétition…
- L’anaphylaxie ou choc anaphylactique : réponse allergique grave et/ou soudaine qui génère généralement des problèmes respiratoires et peut entraîner le décès de la personne qui en est touché
10 conseils pour conjuguer au mieux sport et allergies
A présent que vous en savez plus sur les allergies et leurs symptômes, voici 10 choses à savoir pour prévenir ces réactions lors de votre pratique sportive :
- Eviter de pratiquer dehors en plein soleil ou lorsqu’il y a beaucoup de vent. En effet, le vent favorise la circulation des allergènes respiratoires et ces derniers circulent davantage en journée
- Pensez à porter un masque et/ou des lunettes pendant la pratique sportive pour vous protéger des contacts potentiels avec les allergènes
- Privilégiez un temps humide, ou un lendemain matin de jour de pluie lors de la planification de votre pratique sportive
- Nettoyez vos vêtements, cheveux et équipements sportifs après chaque pratique en extérieur
- Dans le cas où vous pratiquez en intérieur, préférez aérer le matin avant le lever du soleil ou le soir après le coucher du soleil. Cela, pour éviter de faire entrer des allergènes respiratoires dans votre maison
- Dans le cas où vous pratiquez dans votre jardin (ou même que vous jardinez) faites-le plutôt le matin et arrosez le soir pour faire tomber le pollen.
- Evitez un maximum de vous exposer volontairement à d’autres allergènes et mêmes à des catégories de produits irritants, facteurs de risque d’allergie (tabac, produits d’entretien, lessives, parfums, encens…)
- Pensez à vérifier les pics de pollution atmosphérique et les alertes polliniques avant une sortie. Ces deux situations sont aggravantes pour les allergies respiratoires. Le Réseau national de surveillance aérobiologique renseigne sur les niveaux de risque d’allergie au jour le jour.
- Eloignez-vous un maximum des pollens dit allergisants (car tous ne le sont pas). il s’agit notamment des pollens de plantes anémophiles comme les graminées, les ambroisies, les cyprès, les bouleaux, … Et les pollens de plantes entomophiles comme le mimosa.
- En cas de choc anaphylactique, sachez que l’injection d’adrénaline n’est pas un geste médical vous pouvez donc la réaliser vous-même, (n’importe qui peut le faire et doit le faire immédiatement) puis appeler le SAMU (15)